Les mots surlignés font l'objet d'une note
1[brouillon de lettre à Charles IX]
2Sire, ayant entendu par le retour du sieur de Montbazin que votre magesté a ordonné
3en Languedoc, mesmes que la gendarmerye y a faict monstre] de la gendarmerie questoyt près de
5monsieur le mareschal de Dampvile, ny comprenant en cela
6ma compagnie, jay bien voulu
7supplier très humblement votre magesté quil luy plaise en ordonner de mesmes,
8dautant quele na bougé et est presentement au service
9car autrement il me seroit mal aysé
11feissent monstre et non pas eulx aussi [rayé : ne scay] pour ma compagnie
13dautant que je ne scay plus comment] la pouvoir entretenir si elle nest
14payée comme les autres. Au demeurant, sire, les affaires sont en memsme
15estat en ce gouvernement que je vous ay faict entendre par mes
16de Chastelar sus quelque affère que touche à ceulx qui estoi // [marge gauche : // oient sous moy, les quelz je nay moyen de recognoystre que par celuy du païs qui nest pas grand charge à yceluy; et aussi vouloir accorder au sieur d'Antiboul, que [lui] et les siens ont tousiours faict et font service à votre magesté, le don de quelquez lotz comme ledit sieur de Chastelard fera entendre à votre magesté]
18[paragraphe barré de deux traits verticaux :
19Sire, je vous veulx bien toucher ce mot en faveur de mes secretaires, quest que
20les gens des estatz de ce pays, cuydans bien faire à ceulx de monseigneur le
21prince daulphin, à la succitation daucuns leurs procureurs, auroient couché
22en leur parcelle semblable partie de IIIc Lt quilz avoyent, de tout temps,
23accoustumé de donner chacun an aux myens pour leurs peynes et labeurs,
24proufict desdits secretaires de mondit sieur le prince, ce que navoys jamais esté faict.
26A ceste cause, sire, et que mesdits secretaires sont en possession et coustume davoir
27tel bien faict, quest tout leur sallaire et moyen dentretenement quilz ont
28à mon service et que lesdits secretaires de mondit sieur le prince en ont assés daultre
29sieur le prince pourveoyt en ce pays, et quilz navoyent accoustume davoir
31pareil bien faict, je supplie très humblement votre magesté levouloir conserver
32à mesdits secretaires et leur accorder votre ordonnance à ce que icelle partie soyt
33transferée soubz leur nom et à eulx payée au lieu desdits secretaires de mondit sieur le prince
34[88v° : blanc]
35[89] [brouillon de lettre à Henri, duc d'Anjou (Henri III]
36Monseigneur, je receus hier la lettre que il vous a pleu mescrire du camp
37differentes à ce quil vous donne entendre et quon ha usé
41daucune saysie dun acte de justice contre luy que à cause de la desobeyssance
42et quant il vous plerra que je vous fasse entendre plus
44Particulièrement je le [mot barré] feray me le commandant et ce pendant
46je feroys très mal mon debvoyr si je ne vous supplioys très humblement
48Monseigneur de nadiouster poynt foy à ses paroles et aussy de
50faire prandre garde quil ne fasse en votre armée quelques mauvais
52Monjour et de] offices quintel qui sont de ce païs qui les persuaderons,
54de sorte que ilz prindrent les armes et ont tenu et tiennent
55encores contre le roy, mays sus tous ledit La Roche feignoyt
56davoyr receu lettres comment le prince d’Auranges avoyt deffaict
57le duc d’Albe ; que ledit seigneur mareschal venoyt pour faire copper
58la gorge à ceulx de la nouvelle oppinion. Brevement, monseigneur, il
59fit tous les mauvays offices quil peult ; et depuis, il trova
60moyen davoyr quelques lettres du lieutenant et enseigne de monseigneur
61lescuser de se representer suyvant ledict et ordonnance de sa magesté
63et pour vous depeindre mieulx la suffisance de lhomme aux
64derniers troubles, il feignoyt estre catholique et aloys à la
65messe aveques moy et à la persuasion de messieurs d’Arces et de Chatrillan,
66gentishommes dhonneur et de valeur. Je luy ordonnay quelques
67soldatz pour la garde du château de grane dou il estoyt chastelein,
68le quel il rendit au seigneur de Saint Romein sans quon luy
69usat daucune hostilité, ains ayant fayct venir ledit de Saint
70Romein au près qui le menassa de bruler ses granges, il mit
71fort bien les soldatz que je luy avoys baillé de[h]ors et mit ledit
72de Saynt Romein dedans où ilz retiennent lartilllerie de la quele
73le comte Ludovic avoyt batu la vile du Montelymar et si après
74leedict de paciffication, ledit chasteau de Grane ne me fut rendu
75de troys moys après, il ne cest jamays aydé destre de la compagnie
76de monsieur le duc d’Uzès que pour fouyr lebeyssance quil debvoyt rendre
77à sa magesté ce que dessus, je le veriffierey, monseigneur si bien
78mays de fayre prendre garde quil ne fasse en votre armée quelques
80mauvays offices et si ne fut quon ne vouloyt alterer leedict de
81pacification, il mmeritoyt mieulx destre pendu que autre chose le
82de ma part, jeymeroys mieulx estre mort que de vous mentir.
84Monseigneur, etc...